Chapitre 2 : Samedi, petit tour de ville

Je me réveil aux aurores, dehors il fait encore nuit. Je sais que la salle de petit déjeuner est deux étages plus bas. J’ai faim, le resto est en bas, je descend donc en suivant l’odeur de la nourriture.

 

Qu’est ce qui peux pousser une civilisation à manger du fromage au premières heures de la journée, sinon pour torturer son entourage !

Sérieusement, avoir une haleine de poney, et plus généralement de sentir comme une chèvre les heures suivantes, c’est pas idéal pour les gens qu’on rencontre. Par une petite gymnastique d’esprit on pourrait penser que sentir bon c’est très arrangeant dans la société. Pas de brie, mais plein d’amis !

La c’est le contraire, dès qu’une personne brise un tabou, qui serait ici de ne pas manger de fromage, donc de ne pas puer de la gueule toute la journée, et bien cette personne serait considérer comme vivant en autarcie donc marginalisé.

 

Mort au fromage! Bon, trêve de théories complotiste sur le fromage. Petit déjeuner englouti, douche prise et re-café, je suis dans le petit salon en face de la réception.

Canapés moelleux, petite table basse, du simili marbre sur tous les murs, le sol, et tout ce qui peut en être recouvert.Tout ceci agrémenté de magazines assez récents, en turc, mais récent. On apprend beaucoup en fait à ne pas lire les articles d’un tabloïd, les images le font pour nous. Si je m’en était tenu au magazine, le truc a voir en Turquie, c’est la montagne ! bref, je pensais même pas que c’était possible de la neige ici.

Apparemment, les turcs sont très branché ski, et snow, ça parait tout de suite assez inconcevable mais c’est la réalité.

 

J’attend une petite demi heure le guide de ce matin, c’était compris dans le forfait, alors autant en profiter, en plus faire un petit tour en bus permet de refaire connaissance avec la capitale culturelle de la Turquie.

Donc mon guide arrive, petit échange de banalités bien sympathique. Ca fait plaisir de parler autre chose que le turc, même si c’est seulement le second jour de la visite !

 

Le plus ennuyeux pour un bus en Turquie, et surtout à Istanbul, c’est que les rues sont très étroites, de ce fait, pour rejoindre le bus, il faut faire une petite marche forcée, sous la pluie. Rien de bien méchant, mais c’est dans ces vingt minutes de marche que je casse mon parapluie, en partit à cause du vent.

Nous passons chercher une autre partie du groupe dans un hôtel pas loin de la, et nous montons ensemble dans le bus, tout le groupe et là.

 

Le guide prend la parole au micro, nous explique plus ou moins que le temps est médiocre, comme si ne nous l’avions pas découvert par nous même.

Le tout dure deux heures, à peu près, il pleut tellement qu’il est impossible de prendre des photos convenables par les fenêtres du bus.

Chapitre 2 : Samedi, petit tour de ville dans Turquie Janvier 2012 dscf0029-300x224

 

 

 

 

Et ce tour est assez inutile en l’espèce puisque nous prenons les grands axes, en gros la périphérie de la ville. Quelques gros bouchons plus tard, on arrive vers le quartier de la mosquée bleue, c’est assez humide, en fait.

 

Le guide nous propose une visite guidée du palais de Topkapi, le repaires des sultans ottomans, un grand palais luxueux perché sur une colline qui surplombe la corne d’or et la mer de Marmara.

On fait la visite, sous une pluie qui devient de plus en plus torrentielle, à présent, ce sont des petites rivières qui coulent dans les rue, et les vendeurs de parapluie se multiplient, les turcs savent s’adapter. Si il fait beau ils vendent des lunettes de soleil, la question c’est que vendent t’ils si il neige, des skis ?

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Une fois la visite finie, qui était au final assez déplaisantes, nous allons vers le quartier de la mosquée bleue et sainte Sophie, le temps est de pire en pire, inutile de le répéter, mais c’est vraiment ce qu’on en retient, on rêve à ce moment la d’un bon repas chaud, d’un sauna, ou plutôt d’un hammam.

Le guide nous propose, pour 20 livres, de manger, dans un petit resto à proximité et de faire la visite des deux édifices religieux.

 

 

 

Finalement, on visite la mosquée bleue avant de manger, et pour entrer dans une mosquée, il faut enlever ses chaussures, ce qui sème le trouble dans notre petit groupe ! En effet, la température est proche de zéro, après un crapahutage de trois heures dans les rues inondées de la ville nous avons tous, sans exceptions les pieds trempés, la moitié des parapluies est décédé, et la bonne moitié du groupe le sera d’ici quelques heures…

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On entre quasiment à contre coeur dans la mosquée, on se souviens tous du petit déjeuner frugal qui est apparemment une généralité en Turquie. Et cela concernait tous les hôtels. Mais c’est l’aventure !

Nous avons beaucoup de mal à enlever nos chaussures, qui sont trempées, nos pieds sont gonflés, et froids, on se demande si on pourra les remettre ensuite.

Le suspens ne dure pas très longtemps, il fait quasiment plus froid à l’intérieur qu’à l’extérieur. De fait le seul atout de la mosquée est le toit, nous restons une petite demi heure à l’intérieur, le tapis est trempé, ainsi que nos chaussettes, c’est très joli mais très austère. Les couleurs ont quelques peu décolorés avec les temps mais on comprend bien pourquoi cela s’appelle la mosquée bleue, en effet les carreaux utilisés sur les murs sont teintés de bleu et de blanc, et des frises couleurs or ornent les différentes coupelles. Cela tranche beaucoup avec le rouge vif du tapis au sol.

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Quand nous sortons, c’est la croix et la bannière pour enfiler nos chaussures, il n’y a aucun banc, les marches sont trempés, et les courbatures se font sentir très rapidement.

Le guide est d’ailleurs également dépité, il essaye tant bien bien que mal de nous motiver, comme la carotte fait avancer l’âne, il nous prend par le ventre en nous poussant vers le restaurant.

On traverse la place qui ressemble désormais à une sorte de lac les poissons en moins. Nous nageons ensuite jusqu’au restaurant dans les rues en pente de la ville, un peu comme des saumons qui remontent les fleuves pour frayer.

Lorsqu’on arrive à notre but, il n’est plus l’heure de manger depuis pas mal de temps, le restaurant est vide, nous avons quasiment deux heures de retard et l’estomac dans les talons. Fort heureusement, les turcs ont un service de table rapide, le plus rapide que j’ai jamais vu d’ailleurs.Pour expliquer brièvement, l’attention portée au client est primordiale, si le client ne mange pas, c’est un peu considéré comme un manque de respect de la part du serveur. Donc moins d’une petite minute après être assis, on se retrouve avec une assiette devant nous, malheureusement, elle est froide !

On remarque d’emblée le gros cornichon qui trône au milieu de l’assiette, qui est petite, L’assiette est composée d’une tranche de mortadelle, le reste étant uniquement des condiments divers et variés.

 

L’assiette est à peine fini que la suite arrive déjà, le serveur est efficace, mais il faut un peu de temps pour tenter de digérer ce s condiments qui sont assez lourds.

Nous avons à peine le temps de voir ce qu’il y a dans l’assiette que la lumière s’éteint, on se félicite d’avoir au moins la chance de pouvoir prendre un repas chaud, mais ce réconfort est de courte durée.

On ne voit pas la lumière revenir, plus tard je saurais en discutant avec Varol que c’est 4 ou 5 quartier de la ville qui ont sautés. A cause de la météo sans doute.

le restaurant est situé dans une cave, sous le niveau du sol, une bonne moitié de ce restaurant est également une boutique de souvenir, en fait, le guide nous a mener dans un guet-apens, il connais le patron et touche un bénéfice en amenant ses groupes ici.

Il y a une petite fenêtre qui nous permet au moins de voir ou nous posons nos fourchettes, si c’est bien notre assiette que nous piquons, ou celle du voisin, nous somme par tablée de 4, c’est sympa, on se moque de la nourriture, c’est un couple de femme, avec un enfant de 5-6 ans. L’ambiance est festive, mais on ne saura jamais ce que l’on a manger en plat principal.

A un moment quelqu’un remarque qu’il neige à gros flocons par la fenêtre, ce qui pourrait paraitre normal pour un mois de janvier, mais moins sous ces latitudes.

Nous finissons notre repas avec un dessert très sucré et véritablement écœurant : le Baklava, C’est typique, les musulmans en raffole, c’est une nourriture très grasse, sucrée, qui permet de tenir pendant les journées de ramadan.

Le groupe à bien compris que le restaurant est un attrape touriste de premier ordre, et mis à part deux trois trucs achetés à la fin, des petites babioles, ainsi que la boisson qui est toujours payante en Turquie, ou que l’on soit.

 

Lorsque nous sortons du restaurant, ou de la boutique, peu importe, il neige à gros flocons, la neige ne tient pas beaucoup pour l’instant car le sol est encore inondé, il faut dire que nous ne sommes finalement pas resté longtemps dans le restaurant, une heures et des poussières. Le temps de se reposer et de reprendre des forces, il a même fallut que l’on s’accroche fermement à nos sièges pour éviter que le guide nous fasse bouger, ou que le patron nous vire de son boui-boui.

 

Juste après le groupe se sépare, la visite est fini, enfin libre ! La plupart veulent rentrer à l’hôtel, c’est le cas du couple avec qui j’ai mangé, qui m’ont parlé de hammam pendant un petit moment quand on mangeait.

Je me dit que c’est vraiment trop bête de rentrer tout de suite, je parle un peu au guide à l’abri dans un café, c’est plutôt sympa si on sors du cadre touristique, il m’offre un thé turc, le énième de la journée, ce genre de chose n’est pas quantifiable.

Il m’explique un peu les choses à voir, c’est à ce moment que j’organise un peu mon périple du lendemain, ce qui est à voir et ce qui ne l’est pas, enfin dans l’absolu il faut tout voir, seulement mon but n’est pas vraiment de voir la même chose que les autres.

Il me propose de me faire visiter le grand Bazaar, parce que c’est le genre de truc immense dont on ne ressort pas, ils y a des milliers de boutiques dans ce souterrain c’est assez dément.

J’accepte avec enthousiasme et nous partons dans ce méandre de chemins, malgré que je fasse très attention à mon guide personnel, il ne faut guère plus de 15 minutes avant que je perde sa trace. Il est donc 16 heures, je suis tout seul parmi des milliers de gens rassemblés au même endroit au même moment, surtout qu’avec la neige, les gens s’empressent de rentrer dedans.

 

La première heure je me perd complètement dans ce labyrinthe, j’achète du thé, pour maintenant, et pour plus tard.

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Il y a beaucoup de boutiques, et c’est très diversifié, de la petite épicerie, à la bijouterie, en passant par le café ou le grossiste en vêtement, il y a des contrefaçons partout, on peux facilement trouver du Viton ou du biors, au choix !

C’est pour cela qu’il faut taper dans l’artisanat, il y a une chouette collection de narguilés, mais c’est lourd, imposant, et soit cher soit trop gros.

 

 

 

 

Je me perd, toujours, on approche des deux heures passées dedans, pour l’instant j’ai résisté aux vendeur, je n’ai acheté que du thé, il faut faire attention ! dscf1559-300x225

 

je retrouve le guide par hasard, alors que je suis juste devant l’une des sorties du bazaar, je le remercie pour la journée et je quitte cet endroit magique, j’y retournerais peut être, qui sais.

 

 

 

 

 

 

C’est à ce moment précis qu’arrive la plus grosse galère de la journée ! Il fait nuit, il y a de la neige partout et le paysage a complètement changé. Pour le coup je sais même pas quelle direction prendre, le bazaar est à mis chemin entre mon hôtel et la mosquée bleue, j’ai une chance sur deux de me tromper, je me trompe.Le temps est pourri, je meurs de froid, je viens de faire quelques kilomètres dans la direction opposée à celle que je doit prendre, bref le rêve. Je me console en prenant quelques photos sous la neige, pour me rappeler de ce moment, à vrai dire j’imagine que je n’aurais même pas besoin de ça pour me souvenir de cet épisode neigeux.

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Je tourne dans la ville, je met 1h30 à retrouver la zone ou se trouve mon hôtel, je me repère par rapport aux mosquées, mais beaucoup se ressemble, la petite carte que j’ai pris le matin à l’hôtel commence à être trempée à force de demander aux passants. En plus j’ai faim, très faim. Je passe devant les kebabs qui me disent tour à tour «viens manger» mais j’ai vraiment plus urgent. Je n’arrive pas à trouver mon hôtel, il est aux alentour de 22 h30 quand je décide de renoncer à mes vaines recherches et de me poser tranquillement dans un kebab. Histoire de me réchauffer un peu

 

Fort heureusement, les turcs sont chaleureux, je retrouve un kebab devant lequel j’étais passé quelques minutes auparavant, je tente l’ultime carte de mon jeu, avant que la pluie ne la rende invisible, le Barin est finalement à 200 mètres du kebab. Un peu par enchantement c’est à partir de ce moment la que la neige arrête de tomber et que le temps devient plus clément. Parallèlement je promet de revenir à ce kebab si je trouve mon hôtel grâce à ses indications, et même en mode zombie, j’arrive finalement à y arriver, je change de vêtements, je me sens beaucoup mieux, je retourne au kebab, chose promise chose dut, je commande une pitah, le type est super heureux de me la faire, et je suis vraiment impatient de manger. Pendant ce temps je discute avec son frère, qui l’aide en interpellant les passants. Il ne parle pas anglais, et les mots français qu’ils connait correspondent vaguement à des nom de star de football, avec un fort accent, mais je suis aussi calé en foot qu’en allemand.

Du coup je répond gentiment que je comprend rien, enfin mis à part «Zidane», ou «Ribéry» je connais pas les autres noms.

On se quitte sur ça, ma pitah est prête, je retourne à mon hôtel, j’avale celle ci d’une traite,le Sprite pareil et je dors profondément. Un kebab à deux livres, quelque chose qu’on ne voit pas en France.

Publié dans : Turquie Janvier 2012 |le 19 janvier, 2013 |Pas de Commentaires »

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